Montoire : Le Festival et ses saveurs

Patrick Huguer, "Chef Patrick" au Festival; l'affiche du 45è Festival

Le Festival de Montoire est un lieu de rencontre des cultures du monde. Chaque année, une dizaine de pays de tous les continents y participent. C’est une occasion de découvrir leurs peuples à travers leurs musiques, leurs danses, des conférences et des expositions et aussi leur cuisine. Celle-ci est en effet un élément important du patrimoine culturel d’une population ; elle est le reflet de son territoire et de son mode de vie.

C’est pourquoi Patrick Huguet, « Chef Patrick », consacre de longues semaines à la préparation des menus du « Resto Tipico ». Grâce à son imposante documentation, il détermine d’abord quels sont les plats les plus représentatifs d’un peuple ou d’une ethnie, puis il étudie quelles sont les possibilités de se procurer les ingrédients nécessaires et leur coût, sans oublier de prendre en compte le matériel de cuisine limité dont il dispose. Ce n’est donc pas une mince affaire !

« Cette année, dit-il, nous visiterons trois continents et nous découvrirons la cuisine de sept des dix pays représentés ».

Le mardi 8 août, les convives seront invités à découvrir le Mexique . Après l’apéritif à base de fleurs d’hibiscus au nom enchanteur d’ « Agua especial Jamaica », viendra une salade de « nopalitos » (cactus) puis un poulet sauce « chiplote » (petits piments séchés et fumés), accompagné de haricots noirs à l’ « epazote » (thé mexicain). Un gâteau aux noix de pécan et à la confiture de lait de chèvre (caseta) terminera le repas.

Le mercredi 9, le chef vous entrainera en Andalousie : Après avoir bu un « Jerez », vous dégusterez une salade andalouse, puis un filet de porc aux poivrons verts accompagné de riz et pour terminer un « bizcocho flamenco ».

Le jeudi 10, ce sera un changement de continent et l’arrivée en Afrique pour savourer un jus de gingembre qui précèdera une salade de papayes vertes  puis  un poulet sauce graines (graines de palmier), accompagné de gari (semoule de manioc) et en dessert un « blanc manger »  de coco et de mangue.

Le vendredi 11, les convives prendront la direction de la Chine. Après avoir goûté « Douceur de Chine », un apéritif à base de litchis, il sera temps de découvrir le « mala huangua » (concombre pimenté) qui sera suivi d’un bœuf mijoté à la façon du nord, dont la sauce est composée, entre autres, de vin de riz et assaisonnée de « cinq épices » avec des radis chinois en accompagnement.

Le samedi 12, place à la Russie en l’honneur du Ballet Moïsseviev, avec  une « svekolnik » (soupe rouge d’été froide) puis de la « solianka » moscovite qui réunit choucroute, dinde, jambon et les célèbres cornichons « malossol » ; le repas s’achèvera avec une « kacha gouriev » (semoule à base de crème d’amande).

Le dimanche 13, on restera en Russie avec, comme il se doit, un « cocktail ballets russes » qui précédera des champignons marinés puis un bœuf braisé aux oignons à base d’aneth  et de crème aigre. Enfin du « kissel » une gelée à base de fruits rouges terminera ce voyage culinaire.

Le lundi 14, traversant les océans, nous nous retrouvons en Bolivie pour découvrir le « yungue no », un jus d’orange mêlé à de l’angostura. Le « mankakanka » est un plat de la cuisine quetchua à base de bœuf et de pommes de terre, assaisonné avec deux sortes de piments, le « rokoto »  et le « panka ».

Pour finir, le chef proposera un gâteau au lait concentré et à la noix de coco.

Le mardi 15, pour terminer ce voyage culinaire à travers le monde, nous découvrirons l’Ukraine et sa cuisine marquée par l’utilisation de la crème aigre, habitude commune à toute l’Europe centrale. Après un lait de poule à l’orange, le menu se poursuivra par du concombre à la crème aigre ; viendra ensuite du veau aux légumes relevé avec de l’aneth avant un dessert nommé « smetanik », à base de crème aigre et de citron.

Ce tour du monde des papilles réservera de multiples surprises. Comprendre la culture de l’autre permet de le connaitre et de l’accepter. La cuisine est un bien agréable  chemin de découverte au cours duquel peut se nouer le dialogue indispensable entre les hommes.

                                                               Sabine Campion

#FestivaldeMontoire

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