La céramique de Matthieu et le verre de JuliaLa céramique de Matthieu et le verre de Julia

La céramique de Matthieu et le verre de Julia

 

La céramique, et aussi le verre, ont fait leur entrée aux Augustins, plus accoutumés à la peinture, grâce à Christine Châtel. La directrice de la Maison de l’emploi a décidé en effet de consacrer une exposition collective à une famille d’artistes sarthois prestigieux qui ont un point commun, le feu, même si certains l’utilisent pour la cuisson et la décoration de  l’argile tandis qu’une autre l’emploie pour celles du verre, autre matériau d’origine tellurique, il est vrai. Il s’agit des Robert dont les grands-parents, Thierry et Chantal, installés à Paillard et fondateurs du Centre artisanal ont largement contribué à la renommée de Poncé comme lieu artistique de première importance.

Le fils, Matthieu, installé à Lavenay, s’est voué à la création d’émaux obtenus à haute température avec l’utilisation, en particulier, d’oxydes de fer qui lui permettent de réussir à produire une grande diversité de couleurs. Son œuvre, appréciée dans le monde entier, s’oriente vers des formes épurées qui évoquent l’art japonais : vases, assiettes, bols, plats, plateaux et dessous-de- plat, coupes… Sur les murs des plaques de céramique, multicolores, présentent des décors abstraits à base d’émaux rouge vif, ocre brun, noir brillant ou gris clair, parfois superposés, qui composent d’étranges paysages.

Pour la troisième génération, Hélène a apporté des pièces uniques en porcelaine avec une couverte vert pâle, le céladon, fabriqué en Chine, peut-être dès avant notre ère. Elle y a ajouté d’autres pièces en biscuit, un matériau qu’elle affectionne, portant des impressions de tissus et délicatement teintées.

Julia, qui habite Lyon, n’avait pu être présente ; elle n’est pas en reste d’originalité, d’abord parce qu’elle s’est tournée vers le travail du verre et ensuite parce qu’elle pratique son art suivant la technique dite du « Graal ». Celle-ci, mise au point en Suède au début du siècle dernier, est fort complexe : création d’un « œuf » de verre sur lequel on applique un décor puis que l’on monte en température, ajout éventuel d’une autre couche de verre… Trois compotiers qui auraient peut-être mériter un peu plus d’éclairage, illustrent ce procédé dont le nom est symbolique.

Exposition visible aux Augustins jusqu’au 24 octobre,  les mercredi et samedi de 10h à 13h et de 14h30 à 18h ; les autres jours en matinée uniquement.

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