Pierrette Dupoyer et au mur, deux toiles de Kitty Stevens

Pierrette Dupoyer et au mur, deux toiles de Kitty Stevens

Il se passe toujours quelque chose à la Galerie Nocogo. Samedi dernier, c’était l’ouverture de l’exposition d’œuvres du peintre Kitty Stevens. Les tableaux remplissaient les murs, surtout les portraits de femmes au visage étroit, que l’on aurait cru mangés par l’ombre ou le fond sur lequel celui-ci se détachait, mis en valeur par la tache rouge de la bouche ou par l’expression torturée du regard.

Kitty Stevens étant absente et le vernissage ayant dû, de ce fait, être reporté au début du mois prochain, le public qui, de plus en plus nombreux, se pressait entre les étagères remplies de livres a pu consacrer toute son attention à Pierrette Dupoyet qui n’était pas une inconnue pour beaucoup puisque les premiers invités l’avaient déjà rencontré, lisant Guy de Maupassant, à l’occasion de l’inauguration de la Galerie en septembre dernier.

Cette fois-ci, Pierrette Dupoyet –tresses en diadème et tour de cou en velours noir- a entrainé ses auditeurs au cœur d’un « secret d’histoire » en donnant lecture d’extraits de l’une de ses dernières créations : « Jaurès assassiné deux fois » ; sans doute il l’a été d’abord le 31 juillet 1914, par Raoul Villain, un déséquilibré -a-t-on dit – acquitté après la fin de la guerre, puis certainement une seconde fois lors de la déclaration de celle-ci survenue, pour la France, trois jours plus tard, après une mobilisation effectuée dans l’enthousiasme. En réalité, l’on pourrait soutenir que Jaurès a été assassiné chaque jour qu’a duré cette guerre ! Sous le fac-similé du quotidien « L’Humanité » annonçant le meurtre du tribun socialiste, Pierrette Dupoyer a fait renaître cette scène, peut-être effacée par le conflit.

Elle a, ensuite, évoqué un Jaurès familier, saisi dans sa vie quotidienne à travers le regard de Louise, sa femme qui, si « elle n’y connaissait rien en politique » possédait au moins un bon sens qui lui permettait de conseiller son mari et de comprendre à quel point la vie de celui-ci était menacée.

A considérer le parcours de la comédienne, également auteur (24 titres parus) et la metteuse en scène qui s’est intéressée à des sujets tels que le monde ouvrier (Zola), la Justice (l’affaire Dreyfus), la Fraternité (Joséphine Baker), l’exclusion (Victor Hugo), etc. , la rencontre avec Jean-Jaurès paraissait inévitable. Partie de Lyon, infatigable, après avoir tenu l’affiche deux années durant à Paris dans son « one woman show », elle joue tous les ans au Festival d’Avignon ou, bien loin de là, dans des pays plus ou moins exotiques, désolés ou en guerre, au total près de 70, où elle défend la langue française à travers ses textes inspirés par les plus grands auteurs mais aussi par les plus grands défenseurs des valeurs qu’elle partage.

Exposition Kitty Stevens jusqu'au 19 mai

                                                                                       Xavier Campion

#GalerieNocogo #LaChartre #PierretteDupoyer #KittyStevens

 

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